Pierre Froment

Pierre FromentPierre Froment78

Avant même d’entrer à l’X, l’aéronautique était mon « idéal », et elle aura finalement été toute ma vie professionnelle…

Vie privée

Marié, 2 enfants : l’ainé a intégré l’X en 2006, Ponts & Chaussées, et passionné d’économie. Le Second termine une école d’informatique (Epitech), sa seconde passion étant le parachutisme (Chute, WingSuit,…). Et un petit fils… pour l’instant.

Vie à l’X

J’arrivais d’un recrutement parallèle, assez marginal (de zéro à deux individus par promo et un seul cette année-là) : les classes « Spé Technique » . Il y avait deux prépas en France, l’une à Reims et l’autre à Lyon (la mienne). L’accent était mis sur les technologies plus que sur l’abstraction, et ce décalage m’a un peu surpris lors des premiers mois de scolarité. Mais finalement on s’adapte vite…

Piètre nageur, je n’eus pas à choisir ma section sportive : l’EPG me tendait les bras… Pas de regrets, j’adore nager maintenant…

Ce recrutement atypique me valut tout de même deux particularités :

  • La première, mon matricule (294, qui dit mieux ?)
  • La seconde : le choix de l’arme se faisait après le Larzac, par ordre du classement d’entrée. Mais comment intégrer un individu unique en « interclassement » ? La tradition, pour mes rares prédécesseurs, avait été un tirage au sort que j’aurais trouvé parfaitement rationnel. Lorsque le commandant de promo se tourna vers le Major, Philippe Bismut répondit simplement : « On le laisse choisir en premier ». Je fus très touché par cette élégance et l’ai gardée en mémoire ! ( … Et je choisis l’Armée de l’Air, qui l’eut cru ?)

L’aéronautique bien sûr ! Donc ce fut Sup Aéro, dans le corps de l’Armement. Immédiatement suivie de l’École de l’Air à Salon de Provence, année inoubliable à faire de la voltige avec un Fouga Magister, puis qualification sur avion de transport… Nous étions deux à bénéficier de cette formation : Gérard Pognant fut mon co-équipier dans cette aventure.

Vie professionnelle

Le Centre d’Essais en Vol à Cazaux, près d’Arcachon. Un cadre superbe, et surtout immédiatement des responsabilités concrètes dans la réalisation de tirs de qualification : des avions, de la pyrotechnie, des équipes à manager. Et du pilotage, encore du pilotage, y compris sur de très belles machines… Mariage et premier enfant aussi. Dix années si vite passées, mais « rien que du bonheur ». Ou presque, puisque deux accidents aériens m’ont fait perdre d’excellents amis.

Ensuite Aérospatiale / Airbus et Toulouse : 18 années ! Trois années d’essais en vol d’abord, puis la gestion de projets que j’ai eu le plaisir de voir grandir : le Future Large Aircraft et l’A3XX, maintenant bien plus connus sous les noms d’A400M et d’A380. Mise au point et certification de l’A380, choix techniques de l’A350 : une superbe aventure technique, l’émotion des « premiers vols »… Mais un climat humain qui se détériorait en 2007/2008. Alors j’ai pensé qu’il était temps de reprendre la route vers « ailleurs »…

Mais dans l’aéronautique toujours! J’ai rejoint Safran, pour y organiser des programmes de R&T et d’innovation, principalement autour des systèmes énergétiques embarqués dans les avions. Découverte plus profonde du monde passionnant des équipementiers, de la vie parisienne aussi. Et puis découverte des autres avionneurs, que nécessairement je n’avais pas fréquenté dans la phase Airbus. Six années déjà, et toujours l’impression que cela passe si vite, toujours l’impression d’être au début de quelque chose…

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